La décroissance n’est pas une insulte, par Eleanor Pescante

Non, la décroissance n’est pas une insulte, et encore moins une maladie.

Qu’est-ce que la décroissance, alors ? Pour y répondre, il faudrait déjà parler de l’histoire de la décroissance, puis des différentes approches et différents concepts, sans oublier les critiques.
Les films, les livres et l’internet livrent d’innombrables réponses sur ces approches, concepts et critiques. Pour ce qui est de l’histoire du concept, son origine remonte aux années 1970 grâce aux rapports Meadows. Oui, il y a plus de quarante ans. Autant dire que nous n’avons pas beaucoup avancé depuis sur ce chemin.

Premièrement, est-ce que la décroissance est une bonne chose ? Demandez-moi et je vous dirai que oui ! Demandez à un-e économiste, il-elle vous répondra (certainement) non. L’idée ici n’est pas de convaincre, mais plutôt de redorer le blason de la décroissance.

Le marketing et ses publicités nous encrent dans le cerveau depuis des décennies qu’il faut consommer plus, produire plus et investir plus afin de « mieux » être vivant, « mieux » exister. Donc quand un mouvement d’à peine cinquante ans nous annonce qu’on pourrait être vivant et exister, tout en consommant moins, produisant moins et investissant moins, c’est compliqué à comprendre, voire même effrayant car dans notre fonctionnement, ne pas consommer, c’est mourir.

Et pourtant c’est bien là le point central de la décroissance, être vivant, exister, être heureux même ! Sans que cela dépende de notre consommation, production ou capacité d’investissement.
Imaginez un monde plus facile, un monde dans lequel vous n’avez pas besoin d’aller passer trois jours à Barcelone parce que ce qui vous entoure vous suffit à vous épanouir.

Un monde plus simple encore dans lequel vous êtes au centre de vos préoccupations parce que vous en avez le temps, l’énergie et les possibilités, sans condition et cela vous satisfait, sans artifice.
Un monde plus simple, finalement, dans lequel on retourne chercher à l’intérieur de nous-mêmes le « pourquoi du comment », plutôt qu’à l’extérieur.

Avec en effet domino une myriade de points positifs : l’écosystème, dont nous faisons partie, remis au centre de toute chose ; nous autres humains ramenés à notre qualité d’« être » et non plus de machine à consommer.

La décroissance, c’est mettre le cap sur la sobriété heureuse. Résolument !

(Source: https://le-o.ch.)

Philippe Bihouix est ingénieur. Spécialiste de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique, il est coauteur de l’ouvrage “Quel futur pour les métaux ?”, paru en 2010 aux éditions du Seuil.

Face aux signaux alarmants de la crise globale, croissance en berne, tensions sur l’énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée, on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l’économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D.
Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l’impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les « basses technologies ».

Il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. S’il met à bas nos dernières illusions, c’est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.

On ne peut bétonner ad vitam aeternam, et le dynamisme envié de pays comme Dubaï ou Singapour n’est évidemment et heureusement pas reproductible. Il ne reste que l’option, très rationnelle, d’appuyer sur la pédale de frein : réduire, au plus vite et drastiquement, la consommation de ressources par personne.

Une approche plus complète du livre est disponible ici.

Ne pourra-t-on inverser la vapeur que par une décroissance, par le retour à des technologies simples, bien conçues et durables?

L'approche de cette commission dessine des pistes rassurantes mais sans doute bien trop optimistes. Nous pourrions comme le propose Idriss Aberkane nous inspirer de la nature: Chaque fois que l'humanité est confrontée à un problème, il y a fort à parier que la nature l'ait résolu bien avant. En nous en inspirant, nous pourrions même résoudre des problèmes géopolitiques.
Signalons aussi la piste des CCU (Carbon Capture Utilization and Storage) qui permettent d'enfouir le Co2 ou de le valoriser dans des processus industriels: cette piste est en l'état une goutte d'eau (200 millions de tonnes sur les 40 milliards d'émissions produites) mais elle est fonctionnelle et améliorable. Il y a aura forcément des investissements et par conséquent de nouvelles technologies. Mais sera-ce suffisant ? Ne peut-on pas envisager - ou espérer - une autre solution d'avenir ?


Faire notre ascension

Pour Nassim Haramein, le temps serait venu de faire une double ascension : sur un plan de la science et de la technologie et sur un autre plus humain d’apaisement des relations humaines. Le pattern géométrique du "Double-Tore" à l'origine du vide quantique va permettre, maintenant que sa dynamique est comprise, d'utiliser notamment l'énergie propre de ce vide ou de la gravité. Cela va changer notre rapport à l'univers encore plus que n'a pu le faire l'électricité.

L'énergie deviendra disponible à bon marché ; les voyages interstellaires deviendront possibles...

 

La pollution sera en recul. Il devrait ainsi être plus facile de tendre à une humanité harmonieuse car les ressources et l'espace seront infinis.

Il y aura finalement suffisamment de richesses et de biens, des solutions donc pour que tout le monde soit gagnant. L’avenir nous dira si nous avons su préserver et choisir cette solution pour l’avenir de l’humanité, faire notre ascension en somme.

 

On peut aussi améliorer son bilan carbone:

Faire des choix neufs en faveur de notre planète, exiger que les politiciens en fassent de même, nous encourager mutuellement...il y a tant de possibilités neuves et créatives!