Science & avenir de mai 2018 nous apprend que le nerf vague relie différents organes vitaux dont le cœur, la rate, les poumons, les intestins et le cerveau. Son potentiel est énorme ; sa stimulation a permis de soigner diverses pathologies : la maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde, épilepsie, dépression ; un patient est sorti du coma végétatif. 

Cet acteur important du système nerveux autonome (qui règle certaines fonctions automatiques de l’organisme) intervient notamment sur le ralentissement du rythme cardiaque, sur la dilatation des vaisseaux à l’intérieur des organes, ainsi que sur les mouvements autonomes de l’estomac et des intestins. Via l’une de ses branches, le nerf récurrent qui remonte dans le larynx, il est aussi responsable «de la motricité des cordes vocales et, s’il est lésé, il donne une voix rauque ». Accessoirement, il joue aussi un rôle « dans la sensibilité de la peau du canal auditif externe, ce qui explique que, lorsqu’on se gratte derrière l’oreille, on a parfois envie de tousser ».
 
Selon les études récentes menées notamment par Michel Gershon, nous ayons un cerveau dans notre ventre, doté de 200 millions de neurones, qui communiquerait avec notre cerveau principal par des échanges d’informations via le nerf vague et par la production de neurotransmetteurs – et malheureusement aussi sans doute de toxines – parmi lesquels la sérotonine, appelée aussi l’hormone de la bonne humeur produite à 95% dans notre intestin. Il contrôle notre moral, notre anxiété, et notre sociabilité.
Notre état de forme et nos défenses immunitaires
Il régule nos rythmes biologiques et notre sommeil : nous aurions intérêt à manger de la banane, du lait, de la dinde, de l'ananas, des œufs , des dattes, des noix, de la laitue.
Il influe sur notre vivacité d'esprit et notre mémoire.
Il fait basculer notre hérédité du côté de la mère.
Il dicte nos apports en énergie, notre croissance, notre prise de poids
Il décide de notre faim et des aliments qu'on aime manger.
Il détermine la vitesse à laquelle nous vieillissons.
Une bonne liaison entre nos intestins et le nerf vague permet de réguler une meilleure production de neurotransmetteurs comme l’acétylcholine et le GABA (acide gamma-aminobutyrique). Par ce moyen, et grâce à ces neurotransmetteurs, nous pourrions réduire le rythme cardiaque, la pression artérielle et ralentir l’activité d’organes suractivés par les effets de l’anxiété (nous pourrions dormir mieux, avoir de meilleures digestions…)
CF. le lien entre intestins et nerf vague, l’onde péristaltique, la dégénérescence de la muqueuse qui va se répercuter sur la membrane hémato-encéphalique : https://www.youtube.com/watch?v=n5csaUrQl0M

Le nerf vague est impliqué dans les réponses inflammatoires :

Sa stimulation permet de lutter contre certaines dépressions :

Il est conseillé de le stimuler de différentes manières :

1. Respiration lente, rythmée, dans le diaphragme. Respirez à partir du diaphragme plutôt que de façon superficielle du haut des poumons, cela va stimuler et tonifier votre nerf vague.

2. Fredonner. Du fait que le nerf vague est connecté aux cordes vocales, fredonner le stimule mécaniquement. Vous pouvez fredonner une chanson ou même, encore mieux, répéter le son « OM ».

3. Parler procure une aide au nerf vagal du fait de sa connexion aux cordes vocales.

4. Laver votre visage à l’eau froide. Le mécanisme n’est pas connu, mais l’eau froide sur votre visage stimule le nerf vague.

5. Méditation, surtout une méditation d’amour et de bonté qui favorise des sentiments de bienveillance envers vous-même et envers les autres. Une étude de 2010 par Barbara Fredrickson et Bethany Kik a constaté que l’augmentation des émotions positives conduit à une augmentation de proximité sociale, et une amélioration du tonus vagal.6. Équilibrer le microbiote intestinal. La présence de bactéries saines dans l’intestin crée une boucle de rétroaction positive par le nerf vague, ce qui augmente son tonus. Il semble être un précieux relais à la méditation : tout ce qui vient améliorer la régulation émotionnelle renforce le pouvoir du nerf vague. Sa stimulation procure un bien-être accru, un meilleur niveau d’énergie, de satisfaction et de contentement. Le fait de cultiver des émotions positives et simples, comme de profiter de bonnes relations sociales, avoir des instants de loisir, des fous-rires et de la détente, offre également une stimulation très bénéfique à notre nerf vague. Le fait que les simples actions de dessiner un sourire sur un visage, de danser, de marcher, de nager… génèrent des changements métaboliques très positifs. Changements que ce nerf immense, qui erre dans notre corps, capte instantanément et qui permettront l’envoi d’un message très concret à notre cerveau : « Tout est en ordre, nous allons bien ». 
7. Se gargariser.


De nouvelles approches sont envisagées par la stimulation électrique du nerf vague qui suscite un grand engouement. On envisage déjà de l’utiliser pour soulager les douleurs, limiter les hémorragies ou encore traiter le diabète, l’obésité et même des cancers. Signe que le nerf vague est en train d’étendre ses ramifications dans de multiples domaines de la médecine. La revue Learning and Memory mentionne une approche qui combinée à une thérapie d'exposition pourrait favoriser considérablement l’abstinence, en cas d’addiction aux drogues, c’est ce que nous propose cette équipe de l’Université du Texas à Dallas. Il s’agit ici de stimuler le nerf vague, une thérapie déjà reconnue. Cette thérapie de stimulation du nerf vague montre ici son potentiel à aider les addicts à surmonter la toxicomanie en adoptant de nouveaux comportements. Une stimulation simple sera elle aussi bénéfique...

Dont voici quelques idées:

C’est un nerf autonome calmant, dit parasympathique, qui a un effet immunitaire que l’on peut activer. Il a une fonction d’activation des fonctions naturelles d’auto réparations.

Le stress et l’inflammation sont liés car il est perte d’équilibre : l’inflammation d’aujourd’hui est le stress du passé, le stress d’aujourd’hui conduira à une inflammation demain ; en plus l’inflammation va être elle-même un stress corporel, un déséquilibre qui va nécessiter un effort pour compenser. On ne sent pas cette inflammation globale mais elle existe. Si vous êtes durant un certain temps en déséquilibre, le corps va devoir payer un certain prix pour compenser ; il va devoir faire des compromis, sans pouvoir rétablir un équilibre complet.

Il faut parler des stress : il y a le stress nerveux conscient et subconscient ; et il y a le stress dit oxydatif par la nourriture par exemple.

Peu importe que tout aille bien dans votre vie : la compensation se fait en fonction de l’environnement vécu. Le niveau global de stress nous échappe tout comme celui de notre niveau inflammatoire. Il faudrait pouvoir mesurer ce niveau. Ou alors voir le niveau visible d’activité du nerf vague : il est donné par notre niveau de respiration qui peut être profonde ou superficielle. Ce qu’il faut, c’est que nos poumons se vident bien ; c’est une donnée objective de notre état de stress inflammatoire. La manière de respirer est en lien avec notre vie, les autres, soi-même, et tout y est imbriqué. Comme le nerf vague traverse aussi les zones de la mémoire, il va falloir aussi ajouter le stress psychologique d’origine traumatique. Cela agit sur la manière de respirer et cela se traduit certainement de génération en génération, de la mère ou du père à l’enfant. Certains enfants naissent comme s’ils avaient déjà subi de nombreux stress qu’ils vont ensuite poursuivre dans un environnement inadapté influencé par les réponses parentales stressantes.

Le corps fait le maximum pour nous garder en bonne santé ; quand il a déformé la respiration, c’était pour nous garder en vie. Quand il y a stress, il y a danger de mort et donc des mécanismes de fuite ou de combat ; ces stratégies peuvent devenir continues. La respiration optimale inclut la flore intestinale, le drainage lymphatique, le remplissage de poumons bien vidés ; du coup le diaphragme n’écrase plus une partie de l’intestin.

On ne peut pas changer le rythme ou le volume respiratoire habituel. Mais en revanche on peut travailler sur le vidage des poumons. Ce qui va permettre de refaire travailler les périnées. En théorie bien sûr, il suffirait de supprimer les stress pour que le corps se mette à respirer normalement de façon optimale.

Il y a une hygiène de vie à trouver : entre les postures, l’alimentation, la flore intestinale, les métaux lourds et les sucres industriels à éviter car ils sont très stressants. Le nerf vague est le nerf de l’unité du corps. Il est aussi le nerf de l’apprentissage et de la sociabilité. Il peut être stressé par la solitude ou par l’agoraphobie.

Comment supprimer les causes ? Il  faudrait pour cela reconfigurer notre microbiote. Comme tout est interdépendant, respirer bien a une influence. Notamment sur le stress oxydatif lié au maintient de notre pH sanguin par exemple. La flore intestinale en est elle aussi changée par l’apport d’oxygène. Il y a une plasticité neuronale ; plus le nerf vague est stimulé, plus les bienfaits seront manifestes. Il faut agir sur un maximum de facteurs de stress pour que le corps se mette en mode d’auto réparation. Ce sera d’autant plus vrai pour les personnes hypersensibles. La caractéristique du vivant c’est d’être sensible. Le nerf vague adore la douceur, là où notre monde est violent.

Les leviers rouges : les habits trop serrés, les soutien-gorge trop serrés, les ceintures, les chaussures...Rajoutez de la douceur et vous vivrez mieux et plus longtemps dans votre monde.

Les sucres, les gluten, le postural (rester assis ou courbé), évitez les nuques en arrière, les huiles très chauffées, industrielles ; on a besoin en volume de manger plus de légumes que de viandes ; ne pas perdre les eaux de cuissons, car vous perdez les vitamines ; et manger aussi du cru.

Recommandée aussi : la marche afghane qui se fait en expirant plus longuement qu’en inspirant.

C’est bon de faire du sport mais quand vous vous essoufflez le corps croit que vous allez mourir et il vous met en respiration rapide ce qui va provoquer une oxydation.

 

Plutôt que d’exploser, pour relativiser, une respiration s’impose : respirer, bloquer durant 2 secondes, et relâcher lentement.

Dès qu’on fait attention à sa façon de respirer, tout en enlevant les facteurs de stress, le corps se met en auto respiration.