L'ennéagramme est, à l'origine, une figure ésotérique ancienne, que Georges Gurdjieff a réintroduit en Occident au début du XXᵉ siècle. C'est un modèle de la structure de la personne humaine. Ce modèle aboutit à neuf configurations différentes de la personnalité, neuf manières de se définir.

L'ennéagramme a été transmis par la tradition soufi; le 9 est le zéro et le tout. Il y a du transcendantal qui décrit nos errances d'âme, nos compulsions, nos ombres pour découvrir ce qu'on est venu exprimer. Il s'agit d'apprendre à se découvrir à travers les 9 façons d'aborder le monde, de vivre. Les flèches nous obligent: c'est la compulsion. Il y a 9 raisons cachées de se comporter.

Pour Gilles et Rose Gandy, ces grands types identifient une peur mentale, donc un mensonge qui font de nous des marionnettes. C'est un outil qui nous dit qui nous ne sommes pas. C'est difficile de lâcher parce qu'on a peur de "mourir". Le rond est l'univers. Le tout. Le rien. Le triangle représente la trinité: 3 points désignent les instinctifs, 3 les émotionnelles, 3 le mental; l'humanité n'est pas à découper dans ces 3 catégories, mais certain-es seront plus focalisés et cela va induire des fragilités physiques, faire une attraction sur certaines zones du corps et des maladies psychiques.

L'instinctif (8/9/1) ne veut pas penser, il veut passer à l'acte, du concret, une solution. Les 2/3/4 se demandent,se questionnent, veulent savoir ce qu'ils ressentent , 5/6/7 le royaume du mental mettre du sens, savoir. Cela devient mensonges, des égrégores, des schémas de penser: on s'est identifié à un masque, pour jouer un personnage. Il y a des personnalités extraverties / introverties. Mais aussi la loi du 7 soit 1 divisé par 7: une série 142857. Elle donne le sens, la direction de quand on va mal.

L'âme arrive en 9 et oublie son origine divine; elle va être entraînée vers le 6, la peur accentuée par le socio-culturel. Elle invente un mensonge, ce qui l'entraîne vers le 3 pour réaliser et réussir. Le mensonge est l'ego. Quel est l'intérêt pour l'âme? Il y a 2 sortes de maladie, l'une qui veut nous éveiller, l'autre souffre de la dilation de notre corps qui va mieux. Le 1 va dans le 4 et déprime parce que la perfection est impossible. Quand il en ressort, il comprend que c'est un mensonge. Il va pouvoir ainsi évoluer. Les ego sont des je suis: un vouloir être parfait, au service, un battant, original, loyal, le penseur, l'épicurien, un chef, zen. Autour de la quarantaine, cela nous dérange. On va mal. Les autres utilisent un mensonge qui ne marche pas pour nous. Il faut dilater son mental pour aller voir ailleurs, sauf pour le 7.

  • Le 9 est un point 0, il rassemble tous les autres points, l'âme oublie sa nature divine et son moi profond. Il faut aller affronter sa peur, un voile, des croyances mentales. Le péché est la paresse spirituelle.

  • Le 1 est perfectionniste. Assez rigide, binaire, intégriste. Le péché est le jugement et la colère. Il réprime, juge (et on le fait tous bien entendu) avant d'exploser et peut engendrer des maladies comme les tocs.

  • Le 2, est au service des autres avec l'attente d'un retour affectif. Un manque impossible à combler. L'insatisfaction se manifeste souvent au niveau du thorax. Ce sont des fonctionnements enfantins. On est tous construits avec ces maladies. Son péché c'est l'orgueil, elle croit qu'elle crée les autres. Elle peut devenir hystérique.

  • Le 3 est le battant qui veut être vu et réussir: il est beau dans les critères du moment. Il confond l'être et le paraître. C'est le mensonge banalisé. Le besoin de jouer un personnage. Le siège de l'ego. L'envie de se prendre pour son rôle. On joue tous un personnage, une attitude, on fait semblant.

  • Le 4, l'originalité pour exister: il faut être vu différemment.Il crée du nouveau. Mais c'est sans fin et cela crée l'envie, son péché. C'est un petit enfant victime et innocent. C'est avoir envie de ce qu'on n'a pas. Changer les normes par esprit de contradiction. CF. les bobos, les gothiques. Ce sont les bipolaires.

  • Le 5 un mental rationnel: il veut tout savoir, comprendre, gérer avec sa tête. Devenir dieu . Cela crée de la rétention, l'avarisme. Un intello. Il peut vouloir prendre la vie dans le 1 et dans le tout. On reste dans le mental menteur. Cela peut donner les pervers,ou l' autisme.

  • Le 6, la peur mentale, il veut anticiper les problèmes qui n'existent que dans sa tête. Il dépense une énergie folle. La peur nous rétracte et nous empêche de prendre notre place, d'être dans notre rôle. Ils veulent faire du lien, amener un futur meilleur. Mais peuvent devenir parano.

  • Le 7, l'épicurien, un enfant qui ne veut pas grandir, il veut vivre dans un monde imaginaire; il est dans tout est beau, dans l'imaginaire, il s'échappe; il est en soif de satisfaction donc narcissique dans le péché de gourmandise. Ce sont les narcissiques.

  • Le 8, il croit qu'il faut être fort pour survivre: il crée une personnalité forte, qui ose dire, s'affirmer. Il y a 2 points yang, cela donne la luxure, très puissant et abusif. La peur d'être faible est une porte de sortie. Ce sont les mégalos.

Les ennéagrammes se voient aussi pour les pays ou plutôt pour leur culture : 1=l'Allemagne, la Suisse, la Nouvelle-Zélande, 4= la France; 3 = USA, 8 = l'Ukraine, la Russie; 2= l'Italie, 5= la Chine, l'Angleterre, 6= le Japon et la Scandinavie, 9= l'Inde, la Pologne.

Mais: on a tous une construction instinctive, émotionnelle et mentale. Il y a dans chaque ennéatype la force d'évolution nécessaire. L'âme s'éveille individuellement. Il n'y a pas à changer, à se changer: il faut juste s'observer et s'accepter. La peur est une énergie: il faut vivre sa peur dans l'incarnation afin de pouvoir les traverser. L'âme commence toujours par se construire une fausse identité pour exister. Les fausses identités sont construites sur des peurs, des croyances. Les peurs et les culpabilités nous construisent. On se raconte des histoires pour ne pas les voir. En devenant vrai, on traverse les peurs, et on n'a plus besoin de changer, on l'est déjà! On peut provoquer sa peur, aller dedans pour mieux évoluer, mais il faut le faire en étant sûr de gagner. Quand on n'affronte pas sa peur, on s'expose à des difficultés, des maladies, etc. Il faut donc aller à l'envers de ce que j'ai toujours cru ou fait!Un jour la figure va s'inverser. Les flèches tourneront en évolution, en sens inverse. On a qu'une seule chose à faire: s'occuper de soi. On est tous interreliés pour aller vers une vertu, on a tous la capacité d'inverser nos mensonges, nos culpabilités ou nos peurs pour capter et vivre nos énergies vitales. On peut même voir les errances de notre âme avant son incarnation pour les désamorcer. Quand on a conscience, on peut anticiper les choses et mieux s'orienter. Il faut passer par le corps, mettre du sens, du mien, ne pas rester seul.

Cela ne sert à rien de faire son ennéagramme, de découvrir la peur qui va avec; il faut la rencontrer comme elle se dit par exemple le matin au réveil, identifier les compulsions choisies pour éviter de la rencontrer. L'âme ne voit pas où elle est. Pour avancer, il faut aller voir du côté de l'acquis, des contraintes qui viennent nous obliger à faire quelque chose. Mais nous nous voyons innocents, et donc il va falloir affronter une peur et une culpabilité à traverser sans quoi l'énergie va devoir se manifester pour nous y contraindre; les énergies sont amorales. Il y aura toujours un abandon. Il faut accepter d'être coupable en s'aimant suffisamment pour ce qu'on a fait: c'est pour mon éveil, je ne fais du tort à personne; mais les mots ne sont pas les énergies. Les raisons peuvent varier et il faut trouver les pourquoi de nos comportements. Quand on se découvre on est en paix, rassuré... CF. leurs vidéos https://youtu.be/O60anFawhlI et https://youtu.be/OBg_jQKx1sc

 

La puissance du symbole: l'âme parle par symboles, et donc tous les jours la vie nous parle. L'invisible veut toujours nous faire évoluer, grandir en conscience. Certaines choses par exemple demandent à sortir, à être débloquées. L'invisible ne parle pas dans la tête. Le Yin et le Yang, l'esprit et la matière, ces 2 mondes, pôles se densifient. L'invisible est présent dans la matière à travers ma morphologie. Il y a un fonctionnement logique, un autre analogique, un mode rationnel, un autre intuitif qui lui pointe le symbole.

Gilles et Rose Gandy enseignent, forment, prodiguent des soins...

Vous les trouverez sur leur chaine Youtube: 

https://www.youtube.com/results?search_query=médecine+symbolique+-+youtube

Chaque enéatype mérite évidemment d'être affiné: CF. http://www.promouvoir-enneagramme.com

On peut le formuler aussi - sans doute de différentes manières - dans le cadre de la tradition chrétienne...

On peut aussi voir les choses un peu autrement: postuler avec Frank Hatem que le BUT est en effet de se réaliser en exprimant le divin, qu'il est le YANG masculin incontournable qui féconde le YIN féminin pour que l'AMOUR soit le juste équilibre à trouver en toute chose, le bon état vibratoire en somme à vivre dans son corps, sa tête et dans son coeur, autrement dit au niveau instinctif, émotionnel et mental. Le BUT nous amène à réaliser que chacun-e est nécessaire à Dieu par qui tout est. Rien ne provient du hasard. Toute chose est signe, manifestation qu'il y a résistance ou conformité au but. Cela nous conduit à aimer ce que l'univers nous envoie en sachant qu'on en est le créateur associé. Cela nous encourage à être totalement présent au monde, à nous incarner complètement au lieu de le fuir.

Le jeu consiste à prendre toute situation comme elle vient, comme un défi ou une farce, d'en tirer une joie renouvelée: d'être en somme en dehors de la mémoire de nos peurs et projections conscientes ou non. Être en servant dieu par notre pouvoir créateur désencombré du passé: du mental menteur, du ressassage des pensées, des culpabilités et des peurs enfantines. Dans le présent, j'ai le choix de mieux m'incarner en compostant les blocages du passé que l'Omniscient nous pousse à dépasser. Car il n'y a qu'en aimant que je peux êt re moi-même et accomplir le divin de manière libre et responsable. Tout est grâce en vérité! Seul l'attachement au passé enchaîne sans être créateur. C'est l'attention au présent qui crée de la nouveauté, amène du positif ou du négatif en fonction de nos états d'âme. Le divin nous invite à prendre comme une farce ou un défi tout ce qui enserre, enferme, entrave, limite, amoindrit, aliène, abrutit, empêche, éloigne, attriste...De reconnaître ces signes puis de les composter sans les suivre: je t 'ai vu merci, ciao. Cela permet de mieux aller vers le contraire, vers tout ce qui ouvre, apporte, favorise, multiplie, libère, permet, concilie et réconcilie. Une sorte de Big Bang intérieur, une implosion d'amour et de conscience en soi comme le dit Frank Hatem.

Peut-être qu'il devient possible alors d'avoir la tête orientée vers le divin (le9), en tenant en équilibre avec courage (8) nos idéaux élevés (1), en favorisant l'amour, le partage (2), la joie et l'optimisme (7), sans oublier l'envie de réaliser (3), d'agirloyalement (6) en partageant la connaissance (5) comme le sens du beau (4).

D'après Gilles Gandy.

Par cette approche, tout est grâce, tout est évolutif, tout est une co-création, en partenariat avec l'Omniscient. Je n'ai nul besoin de postuler une réincarnation, des âmes en errances, en souffrance, mal incarnées, des entités malveillantes qui se nourriraient de nos négativités. Mais assurément, cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas! Nous rencontrerons forcément les 3 cadavres du taoïsme: le vieux bleu, j'ai raison, tu as tort,le monde des croyances et des radotages, il fait des maladies mentales et des ravages sur les réseaux sociaux. La demoiselle blanche détourne notre mission d'âme, elle se fait passer pour le bien, elle encourage au sacrifice de soi, c'est le monde de l'innocence, on achète son paradis, elle fait des maladies pulmonaires; le cadavre sanglant qui lui veut des guerres, la violence, les affrontements. Ces forces collaborent mais elles devraient nous faire changer de conscience. Nous les voyons à l'oeuvre partout dans le monde et elles le seront tant que nous oublions ce point essentiel: Il faut changer la règle du jeu de l'intérieur: changer de vie. Il y aura 3 obstacles majeurs, 3 énergies négatives à composter: Vouloir avoir raison, passer en force, se croire innocent ou victime; les écouter va nous mener à notre perte; il faut au contraire les identifier, leur dire je t'ai vu et du coup on arrête de les nourrir. Il faut accepter d'être coupable. Ensuite, cela devient plus facile.

Notons enfin le lien évident avec la compensation symbolique inconsciente relevée par le Dr. Thomas-Lamotte: nous nous envoyons à nous-mêmes, par notre pouvoir créateur et celui de l'Omniscient (notre âme), la concrétisations de nos manques, ce qui nous gène, nous pèse, nos convictions intimes et le pourquoi sans réponse adressé au destin. Nous en créons desmanifestations! En vivant dans la peur, la culpabilité, le mensonge, en privilégiant la plainte ou l'insatisfaction, notre pouvoir créateur en miroir crée des choses désagréables. On crée, on attire et on repousse toujours, du bon et du moins bon! Le savoir est ici capital: nous pouvons y remédier, orienter ce pouvoir vers la confiance et la gratitude ressenties en toute humilité, en toute simplicité ou modestie en notre corps, notre coeur et notre esprit. Un tel état vibratoire ne peut que nous être favorable! Et nous protéger efficacement tout en nous gardant en santé; écoutons la vie, notre âme, mais pas nos peurs, culpabilités et croyances; nous sommes spirituels. Aimons notre vie, notre humanité, ne nommons plus ce qui ne va pas, ne subissons plus, appelons à nous la plénitude et non le manque. Osons reconnaître chaque jour, à tout moment quand ils se pointent nos mensonges, nos culpabilités et nous peurs en les mettant en pleine lumière (c'est la Yang du Père) tout en les couvrant de tendresse amusée (c'est le Yin de la Mère); nous avons tout à gagner en le faisant en pleine conscience, dans une lucidité sereine ou une sérénité lucide que nous pouvons même offrir à autrui car nous sommes toutes et tous férus de mensonges, de culpabilités et de peurs! D'autant qu'ils sont potentiellement dangereux pour notre santé psychique et physique! Gilles et Rose Gandy postulent ici un lien de causalité, une création automatique nécessaire pour nous faire avancer dans l'accomplissement de notre âme, création qui bien entendu ignore nécessairement nos définitions courantes du bien et du mal. L'argument est à prendre au sérieux même sans forcément devoir le lier à une mission de l'âme: il y a bien un mécanisme de création automatique lié à nos affects, nos croyances mensongères, nos secrets, nos culpabilités et nos peurs. Nous en connaissons les effets placebo et nocebo.