Né en 1923 en région parisienne, ordonné prêtre à 26 ans, Maurice Bellet a obtenu un doctorat de théologie et un autre de philosophie sous la houlette de Paul Ricoeur. Ayant également suivi une psychanalyse, il situe son travail au croisement des trois disciplines : théologie, philosophie et psychanalyse. Il aborde des domaines aussi variés que l'éducation, la santé, la sexualité, le travail, l'économie, la politique, la religion, l'éthique... Il a publié une quarantaine d'ouvrages dont Le Dieu pervers (Cerf). Il est décédé tout récemment le 5 avril 2018 sans que l'église catholique ou les médias ne lui consacrent beaucoup d'attention ! Il était pourtant un formidable penseur...

Il nous invite à trouver un chemin qui permet de s'attaquer à la grande question : comment l'humanité peut-elle survivre et comment l'homme peut-il supporter sa propre condition ?

>>>> Documents disponibles en PDF: le dieu perversle meurtre de la parolela 4è hypothèsela traversée de l'en-bas; l'amour déchiré

Voici comment il s'en expliquait (propos recueillis par Christine Florence : http://www.prier.presse.fr).
Un thème revient fréquemment sous votre plume, celui de l'agapé... Serait-ce, à vos yeux, la voie pour aider notre humanité à sortir de ses impasses ? 

C'est même un thème central dans mes livres ! Agapé, c'est-à-dire «amour» en grec, au sens où saint Jean affirme dans ses lettres que Dieu est agapé. Terme malheureusement traduit par «charité», qui en appauvrit le sens... Car l'agapé est par essence ce qui unit le Dieu transcendant, l'Au-delà de tout, avec la relation humaine dans ce qu'elle a justement de plus humain, de plus incarné. Et ce rapport entre les deux, quel est-il sinon le Christ_? Lui seul fait la jonction, l'unité entre le Tout Autre divin et le bon lien qui relie les humains à travers l'éveil, le soin, le partage, l'écoute... Ce en quoi l'agapé, l'amour divin, se révèle accessible à tous, que ce soit dans la vie heureuse ou dans l'épreuve.

Vous écrivez, en effet, dans L'épreuve ou le tout petit livre de la divine douceur (DDB) : «Qu'avons-nous ici et maintenant qui soit impérissable ? Agapé, la divine tendresse et rien d'autre, car tout passera sauf elle...» 
Oui, l'agapé n'est autre que la «divine douceur» ou «divine tendresse». En écrivant ce livre sur mon lit d'hôpital, à la fin des années 1980, j'ai tâché de montrer qu'au sein même de la souffrance, de la douleur, de la dépendance... il est possible de vivre dans cet état de profonde paix, miséricordieuse et rassérénante. Pleine de force intérieure, cette douceur ne doit pas être confondue avec la faiblesse et la mièvrerie. C'est bien elle dont le Christ nous parle dans le texte des Béatitudes et le sermon sur la montagne. Une «divine douceur» qui nous invite ainsi à quitter la voie de la tristesse et de la cruauté pour passer sur un chemin de joie et de grâce. Facile à dire ? Je répète que l'agapé - qui est la présence de Dieu vivant en nous - est accessible à tous, même à ceux qui n'y parviennent pas. Je veux dire qu'il importe avant tout d'être tourné vers une telle douceur, de la désirer. Et même si l'on n'en a aucun désir, eh bien de désirer, la désirer, fût-on pris dans la «détresse innommable»... Celle que j'ai évoquée dans un autre livre intitulé La traversée de l'en-bas (Ed. Bayard). La lettre poignante d'un lecteur résume ce dont je parle : «Pour moi, il n'y a pas de traversée, mais je vous remercie d'avoir écrit ce livre, car je suis comme le prisonnier qui, dans sa cellule, entend frapper contre le mur : il sait qu'il n'est pas seul.» Mes écrits et mes conférences n'ont pas d'autre ambition que d'aider les gens «à mettre des paroles sur leur vie, de manière qu'ils puissent effectivement la vivre», comme plusieurs me l'ont reflété. J'espère y être un peu parvenu...

même si, bien entendu, je n'ai pas la prétention de m'adresser à tout le monde !

Maurice Bellet nous indique la voie, pleine de force intérieure, vers cette "divine douceur" ou cette "divine tendresse", présence de Dieu vivant en nous. Il le fait dans la radicalité d'une écoute sans complaisance: l'inouï demeure ce qui n'est pas (assez) entendu. Car trop souvent, nous cédons à l'Ordre du chaos qui nous fait croire que la tristesse, le désespoir et la cruauté sont inévitablement liés à notre condition humaine. L'homme n'est-il pas un loup pour l'homme? S'installe alors la logique du non-amour qui nous fait vivre dans l'illusion et le remplissage consumériste, déclinés en fureurs et férocités narcissiques, sadiques ou masochistes. Nous n'y serons jamais en repos; nous n'y trouverons aucun répit; certainement pas cette divine douceur qui nous murmure qu'il est bon d'être né et que la vie vaut la peine d'être vécue.

Cette approche exprime bien à la fois l'éveil de notre âme-esprit réclamé par la TDC et la nécessité de mettre à distance l'ego comme toute volonté de maîtrise. La divine douceur se fait divine présence, aide concrète à travers l'inspiration, l'intuition, les coïncidences, les heureux hasards ou les synchronicités. Cette divine douceur est toujours notre à-venir, même si nous la perdons. En elle, nous pouvons trouver la sécurité, savoir qu'il est bon d'être né et à quelles conditions la vie peut être bonne, goûter à la réconciliation, à l'union avec le Tout, à la résurrection en notre rôle d'observateur, d'acteur et de capteur de l'Aide de Dieu.
Pour en savoir plus, une vidéo: http://www.rtbf.be/video/detail_noms-de-dieux?id=1749989.

 

Pour Maurice Bellet, une translation de la foi et des références chrétiennes est nécessaire ( In Translation, Croyants (ou non), passons ailleurs pour tout sauver! Bayard 2011). Voici pourquoi:

Quelques perles...

-       Il y a un ce-sans-quoi à postuler sans lequel les humains seraient sous la domination de la mort ; il doit se trouver en amont de tout, un point d'appui indispensable, une source capable d'étancher notre soif.

-       Le relativisme comme l'intégrisme sont à éviter : le premier campe dans la peur, l'angoisse de perdre la réalité du monde contemporain ; l'intégrisme est dans l'angoisse de perdre la vérité.

-       Le défi moderne consiste à faire passer ailleurs la foi et la tradition chrétiennes hors des lieux où elles se sont installées et rigidifiées. Il nous faudra pratiquer une anamnèse plus exigeante et plus fine ; une création plus critique et plus inventive. Car le lieu de la vérité, c'est la relation où elle se tient dans le champ de l'expérience, face aux possibles, au retour critique, au contenu déplacé: dans le lieu de non-savoir vécu comme une présence et non comme une idée, un concept, un dogme.

-       La parole sera ainsi ce qui donne vie, humanité, non l'idée d'une naissance, mais venue au monde délivrée de la violence ; est toujours en question ce qui brise le cercle infernal ; en sortir est à la fois une exigence universelle et un absolu qui fondent la relativité relationnelle à pratiquer d'abord envers soi-même, ensuite envers ce qui se présente (dans le mortifère le délire, les fabulations, l'angoisse doctrinaire,  les avatars du solitaire, etc.). La relation sera parole-écoute dans une double humilité : envers ce qui parle en moi / en l'autre d'archaïque, envers cet amour qui redonne vie. Mais elle ne saurait être au principe même doctrinale toute faite de présupposés qui excluraient l'autre pour des raisons de culture, de conviction ou d'appartenance. Seule compte ici l'urgence d'humanité, avant même les querelles de la modernité et de la religion. La parole-écoute est sensée mener à une Présence d'un ce-par-quoi il nous est donné de pouvoir vivre hors des griffes de la Mort. Cela concerne tout l'humain, son corps et son esprit, dans ce qui est déjà commencé d'un possible ouvert et offert qui est aussi bienveillance donnant à chacun l'espace où il peut se tenir librement selon la part de vérité qui est en lui. Ce point d'appui en amont de tout demeure la Voie,  l'inouï qui n'appartient à personne tout en étant l'indispensable. Nous ne pouvons avoir prise sur lui ; nous pouvons seulement le vivre comme Advenant qui délivre des fureurs de l'en-bas. C'est l'Espace Dieu lui-même, l'Agir de l'Esprit qui transforme ce que nous sommes. Sinon, tout est rêverie ou illusion.

-       Cet Espace pose comme signification de la foi une appartenance où est donnée une sécurité primitive : la protection contre l'angoisse et le chaos. Espace immense, imprévisible, in-maîtrisable, parole qui précède et libère, à côté d'autres références dont les humains peuvent se servir pour suivre ce chemin. Pour nous, l’Évangile sera toujours distance intérieure jamais épuisée, vérité de la vérité, justice de la justice, loi de toute loi, poème du toujours advenant.

-       Cela ne nous empêche pas de rencontrer l'opaque : 1. Par le sentiment de l'absence (de Dieu, du Christ, de l'évangile, etc.). 2. Par le sentiment de l'illusion : la grande épreuve y est celle du délire. 3. Qui conduit finalement à la fin de soi-même, de croire et de vivre selon cette foi. La figure de cette Nuit s'y décline de diverses manières qui peuvent aussi faire glisser tout l'évangile du côté de l'absurde ou de l'horrible qui a l'odeur de l'en-bas (inquisition, exclusion, persécution, éducation perverse, indifférence, etc.). Avec toujours deux conséquences  violentes: la dérive vers l'illusion et le refus de l'autre ! La relativité relationnelle sera feu d'éveil face à tout ce qui nous fait communier avec la mort ; urgence à se reconnaître pécheur en cette part obscur qui nous rend familier et complice de la ténèbre ; le point d'appui en amont de tout se fera silence, accueil et non-jugement, à partir de quoi chacun peut se dire, travailler à cette translation par la critique ou la création, le tout vécu dans l'humilité, l'acceptation du néant de soi-même, du cloaque d'iniquité d'où nous sommes. Ce qui va se creuser jusqu'à l'infini, c'est l'écart entre une humanité fragile (faillible, mortelle) et l'expérience d'une puissance de vie capable de tuer la mort et la destruction. C'est la sainte cène : le dit du grand désir que tout soit sauf/sauvé en tous ! Où chacun va comme il peut, d’où il est, comme il est, sans crainte et sans désespoir.

-       Il faudra pour cela garder la subversion de l'évangile en la transposant : le Messie à contresens, la sagesse folie, le roi couronné d'épines, la victime glorifiée, la faiblesse de Dieu re-victimisé...et la transgression pour que l'advenant soit pour la vie et non pour la mort. Privilégier l'ailleurs,  loin du non-amour, foi dans le révélant et le révélé du Christ par le Don toujours premier qui est ici résurrection, surgissement d'une expérience fondamentale en cette vie qui n'appartient plus aux fureurs de l'en-bas ni à la destruction mais à l'agapè, cette haute tendresse qui est Dieu même. La chair aimante, spirituelle, en sera le lieu sacré vécue ni dans la prison des contraintes ni dans le chaos pulsionnel destructeur. Y compris celui de l'amour perverti et pervers, caché dans un cœur vide qui détruit soi-disant au nom de l'amour ! De l'éducation, des bonnes mœurs, de la loi, de principes, etc. Nul ne doit être exclu ; il incombe de veiller à ne pas détruire ni l'autre ni soi-même, à ne pas condamner et ne jamais se résigner.

-       Le chemin sera tous ensemble et non la satisfaction du Seul ! Volonté commune de défaire les liens de la peur et du meurtre. Refus d'avaler l'autre ou de le réduire. Refus des hiérarchies et des pouvoirs qui n'ont de sens que dans le service. Fin du rêve d'une société parfaite. La charité doit ici tout précéder dans les rapports à autrui : elle sera bienveillance, non jugement, accueil, soin, secours, partage et pardon universels. Le combat ne cessera pas contre la haine, le mensonge, la bassesse, la tristesse, le désespoir, contre tout ce qui réduit ou avilit, limite, entrave empêche d'être en son être faim d'agapè, un parmi les humains. Il s'agira d'orienter les 4 figures majeures de la faim : faim de pain pour ne pas tomber dans la famine et la mort ; faim de parole humanisante pour éviter la folie ; faim d'une place car la solitude meurtrière guette dans l'errance hors d'un lieu partagé ; faim d'un parcours, d'un chemin, d'une initiation car sans voie c'est la chute dans le chaos. Je ne peux connaître vraiment mon nom que dans cet espace d'amour dont personne n'est exclu (ou à exclure). Cet amour est blessure accomplie et contestation de nos sagesses par le Christ.

-       Le monde pour l'humain n'est pas en soi mais bien dans ce qu'il en voit, en fait et en pense ; s'annonce un choix d'univers lié à l'homme froid revenu de tout campé dans une sagesse amère et désabusée ; tout le contraire de la foi qui est l'affirmation du triomphe de la vie sur la mort ! Le choix de science, comme choix de raison, contient le virus de la séparation car il expulse ce qu'il ne parvient pas à dominer ; il nous conduit ainsi à la dissociation qui mène au chaos. Mais à l'inverse, les affirmations classiques du christianisme ne sont plus entendues : il faut donc être créatif, oser ce qui éveille en nous la présence ; vivre la résurrection comme la guérison radicale de la tristesse et le commencement de la fin de la violence absolue car toute vie humaine vaut, tout humain mérite respect et soins. Tout le créé est bon, l’Adam très bon ; ce que nous nommons mythe est pensée plus élevée, plus originaire, plus à même de conduire à cette Présence que ce que nous nommons raison.

-       La Krisis est bien notre condition mais il est possible de la vivre avec fermeté et joie dans la création permanente d'humanité qui ne sera vraie que là où elle agit en nous permettant de retrouver cette consolation originelle, l'ordre juste où je trouve ma part...Cela réclame un dépassement de nos peurs, de nos envies, de nos vouloir, devoirs, savoirs, pouvoirs, de nos pensées, victoire de la vie sur la mort qui doit reconnaître son maître. Elle conduit au Logos devenu chair : c'est avec lui et en lui que commence le réel impensable. Il faut aller alors dans ce connaître qui résume le divin en l'homme ; une expérience qui opère à plein et permet d'enlever à Dieu ses artifices magiques : la toute-puissance, la providence, la création, la personnalité, l'essence et l'existence. Cet ensemble dieu est trop chargé de toutes nos querelles passées et présentes ; le nommer ou pas n'est pas décisif, et ce qui compte c'est d'aller vers cette Présence ineffable.

-       Ce qui est en jeu n'est pas l'héritage chrétien mais la fin d'une relation pervertie à la mort et au meurtre. Il n'y a d'écoute que dans le réveil, dans la source retrouvée qui ôte la racine meurtrière, la méconnaissance de l'abîme et l'installation dans des demeures protégées ; tout doit être débordé dans une transgression créatrice pour pouvoir prendre appui en ce lieu perdu où l'humain est lavé de toute souillure, engendré à nouveau. Le danger sera lié à cette réduction, perversion, éradication de la présence, absence réelle d'une parole vive et d'une réelle humanité ! Les deux sont liées ; il s'agira donc de faire coïncider le dedans et le dehors dans le réveil de ce qui a chance de nous sortir des horreurs sans fond. Il faudra sans doute taire pour cela des mots comme Christ, évangile, Dieu, église ; ce n'est pas un problème de communication (trouver le bon message, être mieux présent) qui réclamerait un meilleur marketing : en réalité, la vérité est que nous sommes coupés de cet ordre juste ou chacun trouve sa part. Naître là demande que tout passe en relations, structures, puissance critique et processus créatifs.

-       Il sera lié à la logique du Don mais la Voie est sans voie ; elle est le feu qui veut la Vie, l'expérience de pouvoir vivre sa vie. Chemins différents, inédits et multiples forcément ; chemin transcendant car toujours dans la transgression de l'ordre du monde. L'absolu relationnel sera maintien de tout dans la foi, l'espérance et la charité ; lutte pour sauver le désir, la patience et refuser le désespoir ; aimer comme on peut, comme on sait en essayant de ne détruire en rien ni autrui, ni soi-même ; et se garder de toute haine. Refus d'entrer dans cette violence absolue qui détruit tout, gâche le meilleur, corrompt la vérité ; nous lui préférerons l'impalpable lumière de la joie paisible et forte qui survivra à tout, qui sera encore là par-dessous les effondrements, les détresses apparemment absolues. Joie décontaminée de la destruction. Quand l'esprit et le Christ coïncident, quand ici et maintenant se joue la relation vive et humble qui nous rend proches, paix, parole, naissance en liberté.

Tout doit s'effacer de la tristesse de mort et du néant!

Le dernier billet sur le blog de Maurice Bellet parlait d’économie en novembre 2017. Il avait aussi beaucoup réfléchi sur l’économie : « On dit que notre monde est régi par l’économie. (…) C’est faux. L’économie (…) n’est qu’une idée, et une idée-masque. Elle sert à recouvrir de prétentions rationnelles un formidable chaos de la faim. Car la faim, entendez le primitif désir de liberté, de ce qui lui donnait force et vérité devient le moteur d’un fonctionnement en effet gigantesque, mais qui n’a d’autres substances que ce désir-là. Il est vrai que cela avale tout. La religion elle-même peut y couler et les plus hautes entreprises de la pensée, de la science s’y trouvent asservies. La langue sacrée de ce monde-là est l’argent ; car il n’est rien d’autre qu’une convention de langage qui donne et ôte le pouvoir. Si je suis seul, sans personne à qui commander, comme le voyageur perdu dans une contrée vide, tout l’argent du monde ne me sert de rien car il n’est rien. L’argent n’est que le vecteur des désirs infinis. ».

Le vivre-ensemble, respecter les personnes, respecter la vie : « Vous commencerez par le respect. Vous ne traiterez personne de lâche, vaurien, voyou, vous ne traiterez personne de bourgeois, de nègre, de raton, de moricaud, de flic, de bolchevik, sachant d'ailleurs que ce qui dans votre bouche est injure peut être pour lui dignité. De qui que ce soit, vous ne ferez le simple objet de votre plaisir. (...) Si vous parlez mal de moi, je ne vous en tiendrai pas rigueur, car vous ne sauriez, de moi, parler bien : je saurai entendre vos cris, vos imprécations, vos murmures, et même je saurai comprendre que, ne me connaissant pas, ou conduits malheureusement à me voir tout autre que je suis, vous veniez jusqu'à me maudire, ou à vous désintéresser de moi. Mais je ne vous pardonnerai jamais, si vous vous obstinez, d'écraser ce qui témoigne de moi là où vous êtes, le respect de la vérité, le respect de la vie, et, signe entre les signes, le respect de celui qui vous est semblable et face à face, l'autre homme. ».

 

Le chemin de l’impossible : « Vous commencerez par le respect. Alors vous sera donné d'entrer dans ce chemin de l'impossible, où vous souffrirez peut-être, et où nul ne vous ravira votre joie. Telle est la porte de mon bonheur. »