Le renforcement +

 " Prends garde à ce que tu penses au fond de toi-même : c'est plus important que tout, car ta vie même en dépend. (Proverbes 4.23).

Marc-Aurèle, l'empereur romain, dira quant à lui:  " Ce ne sont pas les faits qui déterminent notre vie, mais ce que nous en pensons. Les pensées qui agitent l'esprit ou le cœur rendent telle chose bonne ou mauvaise. Ce sont vraiment les pensées qui déterminent notre vie. Mais il existe des pensées exactes et des pensées erronées. Ces dernières sont à l'origine des croyances erronées."

Deux psychologues, W. Backus et M. Chapian, se sont longuement penchés sur ces phénomènes. Voici ce qu'ils déclarent :
« Vous agissez selon ce que vous croyez. Vos croyances, qu'elles soient exactes ou erronées, sont donc les facteurs les plus importants de votre vie spirituelle et émotionnelle. Qu'est-ce qu'une croyance erronée ? Ce terme caractérise les choses parfois ridicules que nous nous imaginons. La souffrance que nous nous infligeons par un amour-propre blessé et des partis pris négatifs est terrible. Si le monde des sentiments connaît des bouleversements, si les comportements sont particulièrement imprévisibles, si l'on constate des troubles psychiques, c'est en grande partie à cause de convictions erronées... Des déclarations du genre : 'Quoi que je fasse, c'est toujours mal', ou : 'Je commets toujours autant d'erreurs', en sont des exemples saisissants... Si vous croyez à de tels slogans, c'est à des mensonges que vous prêtez foi. »

Nos pensées peuvent donc être source de renforcement positif ou négatif dû à de fausses   croyances ou à des convictions intimes discutables:

Il vaudrait mieux en prendre conscience! Connaître nos convictions intimes, les déjouer, en changer ou les modifier, ça fait partie de l'aventure spirituelle. On peut s'y exercer aussi:

 

Le Dr. en philosophie, en théologie et en droit Joseph Murphy (1898-1981) a traité dans une trentaine de livres la dynamique de la pensée, le mysticisme, l'autosuggestion et le pouvoir du subconscient. Son best-seller s'est vendu par millions et a été traduit en langues. Voici en résumé ce qu'il nous dit: 

" Votre subconscient est principe et il agit selon la loi de la foi. Il faut que vous sachiez ce qu’est la foi, pour quoi elle agit et comment. Votre Bible vous dit de façon simple, claire et merveilleuse : Quiconque dira à cette montagne : transporte-toi et jette-toi dans la mer et ne doutera pas dans son cœur, mais croira que ce qu’il dit se fera, il aura tout ce qu’il dit. C’est pourquoi je vous dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu, cela vous sera accordé. (Mc 11,23-24) La loi de votre esprit est une loi de foi. Cela signifie qu’il faut croire en la façon dont agit votre esprit, il faut croire dans la foi elle-même. La croyance de votre esprit est la pensée de votre esprit – c’est simple à comprendre –, cela et rien d’autre.

Tout ce qui vous arrive, les événements, les circonstances et vos actes mêmes sont fonction des réactions de votre subconscient par rapport à vos pensées. Souvenez-vous que ce n’est pas la chose en laquelle vous croyez, mais la croyance maintenue dans votre propre esprit qui donne un résultat. 

Peu importe que la chose à laquelle vous accordez foi soit vraie ou fausse, vous obtiendrez des résultats. Votre subconscient réagit à vos pensées. Considérez vos croyances comme si elles étaient des pensées, et cela suffit. Sachez que vous pouvez vous transformer tout simplement en fournissant un nouveau négatif à votre chambre noire intérieure.

Surveillez ce que vous dites et bannissez les propos négatifs. Le subconscient n’apporte que ce que vous décrétez

« Je puis tout par la puissance de mon propre esprit subconscient ».

Ne permettez pas aux autres de penser pour vous. Choisissez vos propres pensées et prenez vos propres décisions. Votre subconscient contrôle tous les processus vitaux de votre corps et il connaît la réponse à tous vos problèmes. Avant de vous endormir, faites une requête spéciale à votre subconscient et faites la preuve de sa miraculeuse puissance. Tout ce que vous imprimez sur votre subconscient s’exprime sur l’écran de l’espace en tant que conditions, expériences et événements. Il faut donc maîtriser le scénario par la pensée. "

Maîtriser le scénario de nos pensées nécessite d'éviter de faire notre malheur tout seul par nos convictions négatives inlassablement répétées.

Voici le résumé des principales convictions à nourrir pour réussir à coup sûr à échouer :

 

  • Nous avons salement besoin du malheur. Être malheureux est certes à la portée du premier venu. Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre malheur sont des techniques qu’il faut apprendre (idem pour être en conflit avec les autres).
  • Pour assurer son malheur, il est bon de définir sa règle de vie comme étant soi-même et de s’y tenir mordicus, surtout en faisant la sourde oreille à la voix de sa propre raison qui pourrait nous en écarter.
  • Il est conseillé d’utiliser la glorification d’un heureux passé (enfance, adolescence, etc.). De minimiser ce que peut nous apporter l’avenir, de sorte de n’être bien ni dans l’un ni dans l’autre. De bien ancrer toute chose dans le regret et la culpabilité fataliste : jamais je n’aurais dû, mais, désormais, il est trop tard. Quitte même à rendre le passé responsable de choses malheureusement positives. Et il convient enfin d’appliquer la maxime : il suffit d’insister (l’autre nom pour la névrose), de redoubler d’effort en toute chose surtout dans l’application de son malheur, sans jamais remettre en question le système, puisqu’il ne peut y avoir qu’une seule solution.
  • Il est bon aussi d’acquérir la certitude que nous sommes livrés sans défense à des forces, des pouvoirs qui échappent à toute maîtrise, à toute conscience, d’y consentir en souffrant par eux sans retenue.
  • N’oublions pas de recourir à la ruse de l’évitement : vouloir éviter ce qu’on redoute (ou une difficulté) est le plus sûr moyen de perpétuer la situation ou la difficulté redoutée. Cela concerne tout particulièrement notre perception du danger et de la bienséance.
  • Le recours à la prédiction est aussi précieux : il faut et il suffit que nous soyons convaincus ou nous laissions convaincre par d’autres d’un événement imminent (ou d’une réalité injuste, etc.) parfaitement indépendante – soi-disant de notre comportement – pour qu’elle se réalise.
  • Il peut être très utile de se fixer des buts utopiques (utopia= nulle part), en somme de s’efforcer de ne jamais arriver nulle part. Chacun comprendra que plus le but est élevé, noble, plus il demande d’efforts et de temps. Ne pas arriver est alors acceptable.
  • Pour échouer, n’oublions pas de pratiquer la démolition des relations en semant toujours la confusion entre les faits (objets ou ressentis) et la relation (gain ou soupçon). La variante puritaine recommanderait ici de tout faire sans ne jamais en tirer aucun plaisir.
  • L’un des musts consistera à se soumettre au paradoxe du « Sois spontané !», une variante du « Sois heureux !». Comment accomplir par la volonté ce qui devrait être spontané ? La confusion, soigneusement entretenue en doubles contraintes paradoxales, permet une fantaisie illimitée.
  • Le piège de l’amour qui devrait être une liberté, alors qu’il réclame une fidélité (ou une constance), va nous aider aussi grandement. Il suffit de ne jamais accepter en toute simplicité et gratitude ce que la vie peut nous offrir à travers l’affection de quelqu’un, en se posant plein de questions, en restant vigilant et sceptique ; ça marche à tous les coups !
  • N’oublions pas de pratiquer à propos de tout, mais tout particulièrement de l’altruisme, la stratégie du doute et celle du soupçon : il y a toujours des motifs moins avouables, moins nobles derrière de bonnes intentions ou de bonnes actions ! Dans la relation d’aide comme dans le dévouement, il y a risque de collusion : je voudrais être sanctionné, confirmé, dans la vision que j’ai de moi-même ou dans ce que je désire montrer. L’autre est alors désiré tel qu’il me le faut.
  • L’opacité demeure un atout précieux : il s’agit d’affronter toutes les preuves du contraire en continuant de tenir ses avis, sa propre conduite pour évidente et normale ; ce sont les autres qui sont…
  • Pour bien consolider l’enfer, il faut considérer la vie comme un jeu à somme-zéro dans lequel la seule alternative est de perdre ou de gagner. L’enfer y gagnera encore si nous considérons toute la vie comme un jeu à somme-zéro, en imaginant qu’on ne peut gagner tous les deux, qu’il faut vaincre l’autre pour ne pas se perdre soi-même, et qu’il est impossible de vivre en équilibre, en harmonie.
  • En résumé, comme le disait Dostoïevski dans Les Possédés : L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux. Ce qu’il faut traduire par la situation est désespérée, et la solution désespérément simple !

Oser positiver en toute connaissance de cause

Même s'il est de bon ton aujourd'hui d'être un brin cynique et désabusé à l'instar du philosophe Michel Onfray qui disait:

" Je ne crois pas au meilleur avec une montée indéfinie vers le progrès. Je ne crois pas au pire avec promesses de damnations et d’apocalypses. Je ne crois pas que nous pourrions garder ce qui est encore debout ni même que nous pourrions restaurer un ordre ancien. Nos sociétés ressemblent à un navire en grande difficulté qui continue de voguer sur des eaux toujours plus houleuses. La voie d’eau est largement ouverte dans la coque du bateau qui coule et il n’y a plus rien à faire d’autre que de mourir debout, avec élégance. Je suis un tragique: j’essaie de voir le réel tel qu’il est. Ni rire, ni pleurer, mais comprendre, écrivait déjà Spinoza en son temps. "

Voir le réel, le comprendre, n'est-ce pas voir au-delà de l'immédiat, des habitudes, des traditions et des apparences?

Se pourrait-il que l'univers ne soit pas cette machine infernale juste bonne à combiner les possibles en fonction de lois connues, encore à découvrir, du hasard ou de coïncidences heureuses? Se pourrait-il que l'univers soit vivant? Gouverné par un Esprit intelligent et conscient, une Matrice bienveillante? Qu'il soit régi aussi par des constantes d'équilibre et d'harmonie? Qu'il accompagne alors une évolution vers plus de spiritualité? Y croire ne fait pas de nous des idiots! Cela fait de nous des humains lucides et responsables, des acteurs d'un changement en marche et en devenir vers une meilleure prise en compte de la spiritualité. Cela veut dire cultiver les bonnes vibrations, faire dans le renforcement positif et nous détacher des vibrations négatives. La pratique de la méditation en pleine conscience par exemple peut nous y aider. Cependant, on peut aller plus loin en s'ouvrant à la Résonance harmonique de l'Univers.

"Grandir, prospérer est inhérent à la dynamique du Cosmos, ce n'est pas juste un voeux pieux. C'est un but atteignable parce que c'est inhérent au cosmos. Notre rôle est de percevoir les formes-structures, les dynamiques et les principes que le grand champ, dont nous faisons partie, exprime pour y arriver, et baser nos perceptions, nos croyances et nos actions sur eux pour arriver à nous aligner harmonieusement avec les dynamiques inhérentes de la vie s'épanouissant dans le cosmos." Marshall Lefferts - Cosmometry.

La méditation - nous dit Nassim Haramein - est faite pour améliorer et augmenter la capacité de déplacer l’information depuis le vide jusqu’à la Singularité individuelle.Vous attirez, créez, rejetez ce qui est autour de vous. Vous pouvez aussi comprendre qu'en fonction de votre chemin, de vos pensées, de vos valeurs, de vos émotions, vous attirerez forcément autour de vous d'autres personnes qui sont sur le même chemin, qui ont des pensées, valeurs et émotions similaires... la plus petite colère en vous participe aux traumatismes planétaires; la plus petite dose d'amour en vous participe à l'harmonie de la planète et de tous les êtres vivants qui y vivent. Alors choisissez en pleine conscience le monde dans lequel vous voulez vivre.

 

Le choix de vivre dans un monde plus harmonieux nous incombe individuellement et collectivement. Cela passe par le refus de la rivalité si présente dans les réseaux sociaux. Nous aurons sans doute aussi à découvrir d'autres manières de vivre et de communiquer.